- trimar
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ÉTYM. 1566, trimar « grande route », probablt dér. de trimer.❖♦ Argot ou pop. (vieilli).1 Route, chemin. — REM. La graphie trimar est archaïque. || Sur le trimar (→ Raisiné, cit. 2, Balzac).1 (…) on faisait la grande soulasse sur le trimar (Trad. de Hugo : On assassinait sur les grands chemins).Hugo, le Dernier Jour d'un condamné, XXIII.2 (…) il reprit le trimard et, sur le coup de six heures, il était arrivé à la place d'Italie (…)R. Queneau, le Dimanche de la vie, p. 81.3 Vie de vagabondage, d'errance.3 Camelot en mercerie, crieur annonçant le passage des saccaraudes moulinoises, porteur de panier au marché, Alphonse fut tout cela.On sait en effet par ses enfants qu'il déclarait volontiers :« J'ai été mis au trimard à treize ans (…) et toujours dans la rue. »Edmonde Charles-Roux, l'Irrégulière, p. 90.♦ Fig. Travail pénible, difficile. ⇒ Boulot, turbin.4 (…) il prit la ligne de la bourgeoisie marchande de Bordeaux et se fit donc homme de droite. Appuyé sur La Petite Gironde, disposant par ses correspondants villageois de tout un réseau d'informateurs et de porte-parole, il était devenu après cinq ou six ans de ce trimard un agent électoral influent et recherché.Raymond Abellio, les Militants, p. 80.❖DÉR. Trimarder.
Encyclopédie Universelle. 2012.